Je me suis un peu reconnue dans ce billet de Narvic . Est-ce la quarantaine qui donne des appréhensions sur les futures interconnexions réelles/virtuelles ?
je cite :
“Nous pestons contre l’envahissement du marketing, la dictature de l’instant, l’effacement de la frontière entre le privé et le public, l’exploitation des données personnelles à des fins commerciales, les dangers de Big Brother… Nous protestons contre la volatilité, l’instabilité, le règne du buzz, du futile et de l’éphémère… Nous craignons pour notre liberté, notre intégrité, notre identité même… Quand les « natifs du numérique » baignent dans ce monde avec aisance et insouciance comme des poissons dans l’eau. ”
C’est vrai ça, mais vraiment ne se posent-ils pas de questions ? Il faudrait faire une enquête …
Quant à dire “J’appartiens à cette génération qui n’aura guère de choses à transmettre. Ce que nous avons reçu est largement périmé. Notre héritage est dévalué. Et notre propre « acquis » n’est guère utile à la génération suivante, qui n’a aucune transition à gérer, puisqu’elle est née de plain-pied dans le monde qui arrive. “
Oui, oui, c’est du spleen, mais c’est passager … et ça se soigne ! 🙂 Tout le monde, à n’importe quel âge a quelque chose à transmettre.
Peut-être que l’on voit des “choses” utiles, mais si ce n’est que de la peur et de l’appréhension, ce n’est pas drôle et peut-être pas très intéressant. Plusieurs fois, je me suis demandée, si mes craintes sur le RFID, par exemple, sont du même ordre que les craintes des “anti-chemins de fer” au XIX ème siècle ou non. Est-ce que cela relève-t-il de la peur de la nouveauté ou au contraire d’une certaine lucidité ? Le chemin de fer est bien utile au final et ceux qui l’ont inventé pensaient aussi à relier les humains. Et les avions, ah, les avions !
Mais c’est cette impression ( ou réalité ) partagée par beaucoup aujourd’hui, que “cela”, cette course au tout technologique, ne peut pas durer (pollution, réchauffement, non partage des richesses, etc …), se superpose aux révolutions du monde “interconnectable” par d’autres technologies encore. Confusions ! Nos ancêtres du début XXème étaient-ils aussi confus ? Je ne le crois pas, pas autant en tout cas. Si ce n’est par les guerres …
Alors, oui, les jeunes, ils sont à l’aise comme des oiseaux, disons des oiseaux bien nourris, parce que Facebook Afrique, pas encore très nombreux. Et tant mieux qu’ils soient immergés dans ce monde, seulement je rajouterai qu’il y aurait bien besoin de véritable formation ou auto-formation pour qu’ils deviennent un peu plus des “hackers culturels”, nous risquons d’en avoir bien besoin ( lire aussi ici ) …
3 comments
narvic says:
Mar 13, 2008
Moi, je n’ai pas d’enfant, et je n’en aurai pas, même si je sais comment les faire 😉 Ca influe peut-être sur ma vision des choses… Il reste que j’ai vraiment le sentiment que ma génération est le cul entre deux chaises: trop tôt ou trop tard, je ne sais pas. C’est juste ça, mon spleen…
Carole_F says:
Mar 13, 2008
Génération sacrifiée, c’est bien ce qu’on dit non ? Mais, je crois, que ce n’est peut être pas une histoire de génération, mais que nous sommes bien tous, occidentaux avant tout, mais les autres aussi, le cul entre deux chaises … soit on fabrique un nouveau tabouret, soit on se replie dans le vieux fauteuil qui craque de partout … Et pour participer à la fabrication du nouveau tabouret, jeunes, vieux, moins vieux, plus jeunes, nous avons besoin de tout le monde. Et c’est vrai que les jeunes ont l’air plus à l’aise sur les trépieds, mais la génération sacrifiée peut aider à l’équilibre des pieds, peut-être bien … Ce que nous n’avons pas osé faire il y a vingt ans, il faut y aller maintenant. C’est ce sentiment d’urgence qui m’affole parfois chez moi … plus que le spleen au final. 😉
Vallerie says:
Oct 28, 2008
Well written article.