Ce petit carnet, retrouvé depuis peu dans la famille a été écrit par mon arrière grand-père, Antoine Fabre, mobilisé début août 14 et parti au front début septembre.
Il est décédé le 12 novembre 1914 à Zillebecke en Belgique, après avoir souffert avec le 81 ème régiment d’infanterie pendant deux mois. Il avait 31 ans et laissait sa femme, qu’il appelle Titine dans le carnet, et deux enfants, Marcelle et mon grand-père Pierre, surnommé tantôt Pierrot, tantôt yo-yo, qui avait 5 ans à l’époque.
J’avais commencé à déchiffrer cette écriture serrée, à la plume, il y a quelques temps déjà, puis, certainement, dû au moment, je viens d’achever la retranscription.
On trouvera de temps en temps des …, lorsqu’il m’a été impossible de trouver le mot utilisé. J’ai respecté à la lettre tout ce qu’il a écrit, fautes comprises. J’ai laissé également des erreurs de dates.
Cet homme n’était pas fortuné, mais quelle écriture tout de même, pour quelqu’un qui n’avait pas suivi bien longtemps l’école.
Si je fais part publiquement de ce carnet, c’est que je pense qu’il peut intéresser certaines personnes, et qu’il est vrai que je trouve très touchant ces écrits destinés à sa femme et ces propos d’un homme modeste, obligé de faire la guerre, comme tant d’autres.
Je n’ai absolument pas l’habitude de commémorer aucune fête nationale, ce n’est donc pas pour faire parti de la pensée du jour, mais il s’est trouvé que c’est aujourd’hui que j’ai fini d’écrire ce carnet, alors c’est aujourd’hui que je le publie.
Et donc pour ceux que cela intéresse, vous trouverez ci-dessous le texte en pdf :
2 comments
Jean-Marie Le Ray says:
Déc 4, 2008
Bonjour,
C’est très émouvant, ce carnet. Merci beaucoup pour l’avoir partagé.
Jean-Marie
Phantom18 says:
Déc 15, 2008
C’est drôle, il vient de m’arriver la même chose. J’ai récupéré 8 carnets de mon arrière grand-père qui a tenu son journal intime des années 1890 à 1941 année de sa mort. Je commence aussi une retranscription, mais c’est un travail colossal. Pendant tout le conflit de 14-18, il écrivait quasiment chaque jour.
Beau travail.
Amitiés,
Fabrice