Pour ceux qui ont eu la curiosité de lire le carnet de mobilisation de 1914 dans le post précédent, on peut remarquer que, hormis des anecdotes tout à fait intéressantes sur cette période de l’histoire, tout n’est que attente de lettres, de cartes, et d’écriture de lettres et de cartes. Certaines se perdaient, d’autres arrivaient à destination.
On retrouve dans de nombreuses familles, ces cartes anciennes de poilus, ces bribes d’écrits pour se donner des nouvelles et/ou des mots d’amour.
A cette époque, point de téléphone et encore moins d’Internet, pour avoir des nouvelles des autres. Il y avait alors aussi le messager, quand c’était possible, la personne qui avait pu parler en direct avec l’être cher, c’était encore plus précieux qu’une carte. L’ami qui passe, qui vient rendre compte de la vie là-bas, loin. C’était la preuve vivante que l’autre était bien là, toujours là. Oui, je l’ai vu, oui, je lui ai parlé.
Bien sûr, c’était en temps de guerre, et personne ne savait si le soldat allait revenir, mais l’éloignement du foyer, la distance fait que l’on a besoin d’avoir des nouvelles, des nouvelles de ceux que l’on aime très fort, la famille, les amis, et même moins forts, les copains, les voisins.
L’être humain, à quelques rares exceptions près, n’est pas un ermite. Et peut-être bien qu’un ermite aime aussi avoir des nouvelles des autres … Tiens, est-ce que c’est possible d’être ermite et utiliser Internet ? Il faudrait demander …,-)

C’est donc somme toute bien naturel, que Internet devienne de plus en plus un grand réseau social, que font les autres, où sont-ils, échanger un petit bout de gras de temps en temps, et je m’interroge alors sur l’hologramme humain qui va peut-être certainement un jour arriver dans nos salons.

En direct, reconstitué entièrement, c’est encore bien plus qu’une webcam et un micro, et là, ça va encore diminuer la distance. C’est sûr, c’est encore le toucher qui va manquer, la chaleur, l’accolade, mais la communication non verbale, elle, elle devrait passer. La gestuelle, nous la verrons bien.
Pour les amis, copains et autres, oui, certainement, ça va être fun, il va y avoir du monde dans le salon. Mais pour les êtres très très chers, certainement heureux aussi de les voir en entier, mais espérons que l’on puisse encore prendre l’avion !

En fait, j’ai l’impression des fois que, sans peut-être que ce soit toujours conscient, beaucoup d’inventions répondent simplement à ce besoin si humain d’être relié les uns aux autres.

Et bien, les amis psys (ou pas), si vous passez par là …

Et en prime une petite vidéo :