Suite à la lecture de “Is Your Online Profile Hurting Your Job Search?”  lien proposé dans mon Twitter hier, je me repose encore des questions sur cette fameuse identité numérique.

Et oui, allez, on y revient encore, le sujet est loin, très loin d’être épuisé.
Ok, il faut éduquer les personnes à maîtriser leur image publique, surtout les jeunes en recherche d’emploi. Ils mettent plein de photos compromettantes dans les sites sociaux. Ils parlent mal, ils disent plein de bêtises. Ils exposent leurs vies de jeunes à la face du monde. C’est pas bien, pas bien du tout.

Pourquoi ? Et bien parce que les DRH se renseignent sur ces sites avant d’embaucher. Et là, misère, ils prendront celui qui a une image pro et pas les autres.

Mais ne faudrait-il pas aussi éduquer les DRH, leur expliquer qu’heureusement les jeunes ont des vies de jeunes et que cette nouvelle possibilité de zoomer numériquement sur la vie privée ne donnera pas obligatoirement la réalité sur le terrain professionnel. Et que celui qui a une image parfaite sur le net, n’est peut-être pas le bon profil. Et qu’ils se rappellent aussi leur jeunesse !

J’ai remarqué ça, chez les “vieux” bien rangés, après 30 ans en général, ils ont tous été des saints pendant leur adolescence et jeunesse. C’est une caractéristique. C’est ça, oui, on vous croit !

Alors, qu’est-ce qui gène, qu’est-ce qui dérange ? Que cette image devienne publique ?

Que sommes-nous devenus ? Des êtres tristes ? D’autres civilisations aiment bien plus la fête que nous. Sommes-nous donc tant imprégnés de cette bourgeoisie du 19ème siècle ? La respectabilité, la façade, avant tout ! Ce qui n’empêchait pas par derrière des turpitudes.
C’est peut-être cette nouvelle transparence qui dérange. Personne ne sait où mettre les limites.
Peut-être que ces jeunes nous montrent une nouvelle voie, moins hypocrite. Dans cet espace de symbolisation de soi que peut être Internet, ils travaillent aussi leur image par rapport à leur génération. Ce ne sont pas les DRH qu’ils tentent de charmer, mais leurs congénères. Ils se montrent à leur avantage par rapport à des codes souvent inconscients établis entre eux.
Bien sûr, qu’ils ont aussi leur jardin secret qu’ils ne montrent pas en image publique, mais c’est une autre histoire.

Et là encore je viens de lire qu’en Belgique, on se fait du souci, on se demande si les enseignants peuvent être “amis” avec les élèves sur Facebook
En fait, j’ai l’impression que la vie numérique est allée tellement vite que personne n’arrive à bien appréhender le phénomène. Et c’est difficile, oui, pas simple du tout. Nous sommes, comme qui dirait, perturbés !

Et si tout simplement, cette vie numérique nous amenait à plus de tolérance ? Au lieu de chercher à se cacher, lisser son profil conforme aux normes sociales, ne pourrions-nous pas être en ligne qui nous avons envie d’être et laisser les autres être l’image qu’ils ont envie d’être ? Ne serions-nous pas un peu coincés, plein de préjugés ?

C’est comme toutes ces personnes qui critiquent toutes ces fausses amitiés du net. Et alors, oui, c’est différent de l’ami que l’on croise souvent, avec qui l’on dîne et à qui on se confie, mais c’est quand même une amitié, certes différente, une nouvelle sorte d’amitié virtuelle. Je ne parle pas du profil avec qui on est ami sur Facebook et à qui on n’a jamais écrit ou parlé, là, ok, c’est assez creux. Non, je parle de ces personnes avec qui on a débattu, échangé des idées, là ça commence à prendre forme le réseau social. Et je vois une nette différence avec les pseudos d’antan. On pouvait aussi discuter, débattre, mais le pseudo laissait une barrière importante. On ne savait pas à qui on avait à faire, pas de profil pro, pas de profil Facebook, pas de blog perso, etc … Bien sûr, il y a des usurpateurs, des menteurs, mais bon, c’est vite démasqué aussi, ça tient pas longtemps. J’en ai fait l’expérience.

Je ne sais pas si ce billet est clair, il me semble encore bien embrouillé, mais tant pis, je le mets quand même en ligne.

Tout ce que je viens de dire me fait penser à la chanson de Dutronc, pour clore ce post, parfait !